L’abandonnisme : comprendre et surmonter la peur de l’abandon

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Qu’est-ce qui alimente votre peur de l’abandon ? Pourquoi êtes-vous sujet à l’abandonnisme ? Qu’est-ce qui fait de vous une personne abandonnée ?

C’est fou comme l’être humain peut être parfaitement adulte et, soudain, totalement enfant, au gré des événements. Démontons ensemble le mécanisme de cette peur de l’abandon qui vous projette dans l’abandonnisme et fait de vous une personne abandonnique.

L’abandonnisme frappe 98 % de la population (vous voyez, vous n’êtes pas seul !), car, il repose sur le manque de confiance et d’estime. Remarquez comme un bébé s’accroche à votre doigt si vous stimulez sa petite main : amusant de constater que ce réflexe d’attraper et de s’accrocher nous est propre dès la naissance. Bien sûr, un bébé est vulnérable et a besoin d’un adulte jusqu’à l’âge de pouvoir s’en sortir tout seul. Je n’ose avancer cet âge, car, à Rio, par exemple, on voit des enfants de cinq ans abandonnés essayant de survivre dans la rue. Disons que, logiquement, m’appuyant sur le cas de certains de mes clients, il faut un toit et un adulte au moins pendant les 16 premières années. J’en ai vu en coaching qui s’étaient enfui de chez eux à 16 ans ou encore avaient été jetés à la rue par des parents défaillants et ont réussi à s’en sortir seuls.

Logiquement, vos parents vous doivent reconnaissance, affection et protection (R.A.P.), ce qui développe votre confiance et votre estime avant de quitter leur giron. L’expérience que vous aurez en vous installant dans votre vie d’adulte développera votre confiance, votre estime étant déjà « musclée » par des parents qui vous auront aimé. Donc, sachant que vous êtes aimable, vous saurez pourquoi on vous aime et vous vous aimerez.

Si vos parents ont été des enfants eux-mêmes, incapables de forger votre confiance pour vous lancer dans la vie, vous partez de chez eux, peu importe votre âge, totalement handicapé : on ne vous a pas reconnu (vous n’existez donc pas), on ne vous a pas aimé (vous n’êtes donc pas aimable) et on ne vous a pas protégé (vous ne savez pas comment vous débrouiller). Si vos parents ne vous ont pas aimé, ce n’est pas parce que vous n’êtes pas aimable : c’est tout simplement parce qu’ils ne savent pas aimer. On ne le leur a pas appris et ils surnagent dans le « je ne m’aime pas, aime-moi », mais comment croire que quelqu’un peut vous aimer, quand vous ne vous aimez pas ?

Puisque vous avez couru après vos parents toute votre jeunesse et qu’ils n’ont pas nourri ce besoin d’être aimé, vous voilà jeté dans l’arène de la vie avec cette carence que vous chercherez à combler désespérément, cherchant compulsivement cette pièce du puzzle qui devrait vous compléter. Et dès que vous croyez avoir trouvé un « pourvoyeur » d’affection, votre première terreur est de le perdre et vous vous y accrochez compulsivement prêt à être maltraité : tout et n’importe quoi plutôt qu’être abandonné. Et plus vous aurez ce besoin viscéral d’une présence que vous croyez réconfortante, plus vous vous soumettez à des personnes qui sont humiliantes et toxiques. En fait, votre vulnérabilité dégoulinante est un signal de détresse capté par les prédateurs qui ne font de vous qu’une bouchée. Et à chaque rupture, un bout de votre confiance déjà très entamée part avec celui ou celle qui vous a abandonné. Famille, amis, collègues de travail, patron, inconnus, peu importe leur statut, dès qu’on vous tourne le dos, l’abondonnisme se réveille en vous et vous voilà dévasté. Et plus particulièrement quand il s’agit d’un conjoint qui vous donnait (ou était censé vous donner) de l’affection ou encore à qui vous en donniez.

Alors que, lorsque vous avez confiance en vous, ce concept d’abondannisme n’existe pas parce que vous êtes totalement adulte et que vous comprenez qu’il est impossible de vous « abandonner » : on ne vous aime pas ou plus, donc, après un deuil d’une durée raisonnable, vous regardez devant vous. Je ne dis pas qu’une rupture ne fait pas mal, mais c’est un deuil que vous ferez rapidement comprenant que si quelqu’un n’a plus d’intérêt pour vous, il est naturel de le sortir de votre environnement intime. Aimez-vous tout le monde ? Non. Et tout le monde ne vous aime pas non plus.

Sacha Guitry disait : « Vouloir plaire à tout le monde, c’est vouloir plaire à n’importe qui ».

Personnellement, la seule personne à laquelle je veux plaire, c’est moi et qui m’aime me suive ! Vous abandonner serait vous laisser seul sur une île déserte sans nourriture, sans eau, sans vêtement : là, c’est un abandon ! Avez-vous déjà vécu ce style de situation ? Bien sûr que non !

C’est vous qui vous abandonnez vous-même quand vous laissez n’importe qui vous faire croire qu’il/elle vous donnera ce que vous cherchez tant : l’affection. Et souvenez-vous que l’affection est la manifestation de la reconnaissance et que c’est ce que vous recherchez : être reconnu.

Si vous vous reconnaissez vous-même, plus besoin de qui que ce soit pour le faire à votre place : vous voilà autonome affectivement. La confiance & l’estime en sont les clefs.

Si vous savez que vous existez, vous n’aurez pas besoin de le faire valider par les autres qui abuseront systématiquement de vous. Et plus vous serez leur esclave pour qu’ils vous aiment, plus ils vous mépriseront : et une fois que vous n’aurez plus rien à leur donner ou tout simplement lasser, ils vous tourneront le dos, de toute façon.

Et si vous vous rendiez le service après lequel vous courrez ? Soyez la pièce du puzzle qui vous manque tant en vous aimant et, dès lors, plus personne ne pourra vous abandonner, pas même vous !

Pascale Piquet, la spécialiste de la dépendance affective… et du bonheur !

Pour en savoir plus, visiter le site web de Pascale Piquet
Ou par téléphone : (450) 886-0585

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