Plusieurs parcs et édifices publics porteront de nouveaux noms à Trois-Rivières. Ces changements, tous recommandés par le comité de toponymie, ont été entérinés par le conseil municipal lors de la séance ordinaire du 20 mai.
4 désignations sur la rive ouest
Pour commencer, le parc Girard, situé dans le quartier Sainte-Marguerite, a été renommé en l’honneur du policier Louis-Georges Dupont. Ce dernier est né dans ce quartier en 1924. Décédé en 1969, le sergent-détective Dupont a été une figure importante dans l’histoire de la lutte contre la corruption au Québec.
Dans le district du Carmel, le parc des Plaines portera le nom de Madeleine-Saint-Pierre. Poète trifluvienne née en 1932, Mme Saint-Pierre a enrichi la littérature québécoise en publiant plusieurs ouvrages. Elle a aussi collaboré avec différents artistes et enseigné à l’UQTR. Atteinte d’Alzheimer, elle a quitté ses fonctions avant son décès en 1997, laissant un héritage littéraire durable.
Au centre-ville, devant le 770 rue Hart, se trouvera le parc de la Cour des Fondatrices, nommé ainsi en l’honneur des Ursulines de Trois-Rivières. Fondées en 1697, cette communauté religieuse a offert soins hospitaliers et éducation aux jeunes filles. Leur maison, construite au XVIIIe siècle, abrite aujourd’hui un musée dont la cour est ouverte au public, honorant leur héritage.
Puis, dans le district de Pointe-du-Lac, il a été décidé de renommer l’aire écologique de la rivière Saint-Charles, anciennement la Plage Bozo, par aire écologique Opoho, plage de l’envol. Avec ce nom emprunté à la langue atikamekw, Trois-Rivières veut honorer la mémoire du peuple autochtone. Opoho signifie s’envoler, et se prononce « oppohoo ».
7 désignations sur la rive est
Près de la rivière Saint-Maurice, dans le district des Estacades, le parc du Passage sera maintenant appelé le parc Fernand-Lajoie. Conseiller municipal de 1993 à 2013, maire suppléant durant 12 ans, M. Lajoie a joué un rôle clé dans le développement de Trois-Rivières. Décédé en 2021, il s’est aussi distingué pour son implication comme bénévole dans plusieurs organismes.
Dans le district de la Madeleine, le parc Dumas devient le parc de la Légion, dans le but d’honorer la Légion royale canadienne, filiale 204, fondée par d’anciens combattants à Cap-de-la-Madeleine en 1947.
En terminant, cinq (5) lieux fréquentés dans le secteur de Saint-Louis-de-France ont été désignés :
1. Centre communautaire Thérèse-Morin (anciennement Complexe de la Franciade)
Élue à trois reprises comme conseillère municipale dans les années 80, madame Morin était présente à l’inauguration de l’hôtel de ville de Saint-Louis-de-France en 1986. Elle s’est impliquée dans le comité du cimetière et a agi comme membre fondatrice du comité d’entraide.
2. Bibliothèque Orise-Longval (anciennement bibliothèque de la Franciade)
Née en 1904, Orise Longval fut d’abord enseignante dans les écoles de rangs de Saint-Louis-de-France. Elle s’établit plus tard à Montréal pour devenir infirmière. Revenue dans son patelin pour la retraite, elle est décédée en 2010 à l’âge de 105 ans.
3. Espace Noëlla-Champagne (anciennement local de la Société de Généalogie de Trois-Rivières)
Conseillère municipale de Saint-Louis-de-France 1988 à 1997, Mme Champagne a également siégé à l’Assemblée nationale pendant trois mandats. Outre sa carrière politique, elle est aussi bien connue pour ses différentes implications dans le milieu.
4. Pavillon Jeannette-Leboeuf (anciennement Pavillon Saint-Louis)
Première femme élue au conseil de ville de Saint-Louis-de-France en 1974, Mme Leboeuf est réélue pour un second mandat en 1976. Elle s’est impliquée dans divers organismes et projets bénéfiques pour la communauté, dont le club de l’âge d’or et l’AFÉAS de Saint-Louis-de-France.
5. Parc linéaire Michel-Bronsard (anciennement parc linéaire de la Terre-des-Loisirs)
Ce parc rend hommage à Michel Bronsard, bénévole et ancien conseiller municipal, qui a contribué aux travaux de défrichage de la piste cyclable. M. Bronsard s’est hautement impliqué dans la communauté, ayant notamment participé à la création du Club optimiste en 1981.