Yves Perron, député de Berthier-Maskinongé, a dressé le bilan de session d’un gouvernement fédéral plus motivé par ses ingérences dans les compétences du Québec et des provinces que par ses propres responsabilités et échecs.
« Le Bloc Québécois devra tenir le gouvernement Trudeau sous haute surveillance cet hiver. Les troupes libérales ne se cachent plus pour affirmer qu’Ottawa est meilleur et doit accaparer les juridictions du Québec et des provinces. On le voit dans leurs tentatives de rompre le consensus sur le financement de la santé en proposant des ententes individuelles, à rabais et assorties de conditions avec quelques provinces. On le voit dans l’annonce de seuils d’immigration irresponsables, sans consultation. On le voit dans la loi sur les langues officielles qui se substitue à la Charte de la langue française et dans la pérennisation du chemin Roxham, un accès inhumain pour des gens vulnérables. La quantité de gens qui arrivent par cette voie illégale va bien au-delà de la capacité du Québec de les franciser et d’en prendre soin », a fait valoir M. Perron.
D’un autre côté, ce gouvernement usé manque d’intérêt pour sa propre gouvernance, comme en fait foi l’agenda législatif sans vision déposé par les libéraux cet automne. Leur réaction faible et maladroite aux nombreuses ingérences de la Chine dans les affaires intérieures du Canada, ainsi que les échecs dans les deux COP sur les changements climatiques et la protection de la biodiversité le démontre. Que dire de leurs échecs dans les dossiers d’immigration, de la crise des passeports et de la discrimination contre les étudiants africains francophones? Le Bloc Québécois devra contenir la propension de ce gouvernement à toujours vouloir se substituer aux provinces, comme s’il était meilleur, et il devra aussi alimenter le gouvernement en propositions valables parce qu’il est visiblement à court d’idées face aux défis de l’économie, de la liberté d’expression ou de la sécurité dans nos rues », a expliqué le député.
À ses yeux, « ces ingérences, ces échecs, ces faiblesses et la confusion qui règnent à Ottawa sont de nature à alimenter la réflexion des Québécois sur leur avenir au sein de ce pays. »
Au service des Québécoises et Québécois de Berthier-Maskinongé
Yves Perron a vanté quelques hauts faits des troupes bloquistes durant la session automnale. « Nous nous battons pour empêcher le projet de loi C-13 de permettre aux entreprises de compétence fédérale de contourner la Charte de la langue française. Alors que le projet de loi C-21 sur l’interdiction des armes de type assaut est mis en danger par la partisanerie, c’est nous qui avons convoqué des rencontres supplémentaires pour entendre des experts et assurer un juste équilibre entre protection civile et droits des chasseurs. Le Bloc Québécois a, encore une fois, mis les intérêts partisans de côté afin de protéger les caisses de retraite des travailleurs en cas de faillite des entreprises en appuyant, et en faisant passer conjointement avec les autres partis, le projet de loi C-228. C’est également à notre initiative qu’un projet de loi pour empêcher toute nouvelle brèche dans la gestion de l’offre a été déposé. », a fait valoir M. Perron. « J’ai aussi talonné le ministère de l’Agriculture, en particulier sur le dossier de l’édition génomique des semences, sur celui de l’entrée du poulet ukrainien au pays ou encore celui des boues d’épuration municipales toxiques américaines. »
Des partis fédéraux aux antipodes du Québec
Le député de Berthier-Maskinongé a du même souffle déploré une déconnexion entre les partis fédéraux et le Québec. « Alors que Statistique Canada prouve le déclin du français au travail, tous les partis ont battu notre projet de loi C-238 imposant la Charte de la langue française aux entreprises de compétence fédérale. Tous les partis ont voté contre notre projet de loi C-237 limitant le pouvoir fédéral de dépenser, suggérant qu’ils sont d’accord avec Justin Trudeau lorsqu’il lutte pour limiter la hausse des transferts en santé et imposer des conditions au Québec. Tous ont également rejeté notre motion invitant à rompre les liens avec la monarchie britannique, alors que l’Assemblée nationale s’affranchissait du serment à Charles III. Qu’il s’agisse de compromettre l’avenir du français, de dicter au Québec comment gérer les soins de santé ou de préserver la monarchie, les libéraux ne manquent pas d’appuis à Ottawa », a-t-il déploré.
L’hiver sera rude, mais les Québécois pourront de nouveau compter sur les 32 députés du Bloc, qui sont tous pour le Québec, tous les jours et sans compromis! », a conclu M. Perron.