Le député du Bloc Québécois Yves Perron, porte-parole en matière d’agriculture, d’agroalimentaire et de gestion de l’offre accueillait ses collègues, Simon-Pierre Savard- Tremblay, porte-parole en matière de Commerce international, et Luc Thériault, porte-parole en matière de Santé, au Moulin Seigneurial de Pointe-du-Lac. Les trois défenseurs du modèle de gestion de l’offre font leur tournée afin de sensibiliser la population et demander à leurs homologues du Parlement d’Ottawa de préserver le modèle agricole québécois en appuyant le projet de loi C-282, parrainé par M. Thériault.
« Le gouvernement avait donné sa parole de ne pas toucher à la gestion de l’offre, mais il n’a pas tenu promesse. Or, les libéraux et les députés conservateurs du Québec et le NPD ont voté favorablement à notre premier projet de loi (C-216), mort au feuilleton à cause du déclenchement de l’élection de 2021. Ce système est comparable à un tabouret à trois pattes : on gère l’offre sur le marché et les prix au détail, mais si on laisse toujours des produits étrangers entrer, sans demander de réciprocité au niveau des normes et sans les taxer, on crée de la compétition déloyale pour nos producteurs, on coupe un bout de la troisième patte! Ils doivent rester constants, convaincre leurs collègues et réitérer cet appui à notre nouveau projet de loi qui sera voté en février prochain. Il en va de la survie de notre modèle agricole et de notre résilience alimentaire. », explique Yves Perron.
« Je crois que les gens commencent à se rendre compte que notre agriculture est à la croisée des chemins. Les citoyens doivent prendre les choses en main et exiger de leur député qu’il protège notre modèle agricole. C’est notre façon de vivre, et notre liberté de concevoir notre politique alimentaire qui est en jeu. C’est le message que nous allons tenter de livrer », affirme M. Thériault.
« Les trois derniers accords commerciaux ont réellement mis en péril notre façon de faire l’agriculture. L’Accord Canada-États-Unis-Mexique est définitivement le pire d’entre tous, et on ne peut qu’espérer que nos producteurs et nos transformateurs tiendront le coup jusqu’à ce qu’on trouve une solution. D’autant plus que d’autres négociations restent à venir », témoigne M. Savard-Tremblay.
De négociation en négociation, le système s’effrite et les protections que les producteurs canadiens et québécois avaient acquises s’érodent au profit d’une entrée accrue des productions étrangères dans nos marchés. Suite à plusieurs motions unanimes pour empêcher les sacrifices de portions du système, le Bloc Québécois a malheureusement constaté que les gouvernements en place ne se sentaient pas très liés par l’engagement moral de leur vote. Ainsi, le parti a décidé de protéger le système de gestion de l’offre par force de loi, et de redéposer un projet de loi, afin de les obliger à tenir parole.