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Trois-Rivières : supporter les insectes pollinisateurs toute la saison active

Courtoisie Ville de Trois-Rivières

Alors que « Mai sans tondeuse » et le « Défi pissenlits » se mettent en branle, la Ville rappelle l’importance de supporter les insectes pollinisateurs pendant l’ensemble de la saison verte.

Repousser la première tonte et éviter de couper les fleurs printanières sont certes des pratiques à encourager en début de saison, mais c’est en adaptant notre habitude générale d’entretien de nos terrains qu’une réelle différence pour les pollinisateurs en résultera.

Favoriser la diversité plutôt que la monoculture

Les insectes pollinisateurs sont responsables d’environ 35 % de notre nourriture. Puisque les fleurs printanières telles que le pissenlit, le crocus, le trèfle blanc, le thym et l’aster font souvent office de leur premier repas après la période hivernale, il devient d’autant plus important de tolérer cette diversité en début de saison et d’éviter de les tondre.

Mieux encore : cette diversité, il faut la favoriser à l’année au détriment de la monoculture! Cela engendre une floraison tout au long de la saison verte et permet à une diversité de pollinisateurs d’en bénéficier. Soyez assurés qu’ils vous rendront généreusement la pareille lorsque viendra le temps de polliniser les fleurs de votre potager et de vos arbres fruitiers!

À cet égard, pour mettre la main à la pâte, citoyennes et citoyens peuvent également prioriser la plantation de certaines essences d’arbres comme les pommiers, les cerisiers et les tilleuls ainsi qu’une variété de fleurs telles que la lavande, l’agastache et la verge d’or. Pour les propriétaires bénéficiant de plus grands espaces, les amélanchiers, les érables et les bouleaux fournissent une quantité impressionnante de nourriture pour les pollinisateurs au printemps.

Entretien des pelouses

Concernant l’entretien des pelouses, plusieurs pratiques simples et écologiques peuvent être mises en place, à commencer par l’herbicyclage. Consistant à laisser le gazon au sol après la tonte, cette pratique fournit un engrais naturel à la pelouse tout en réduisant les besoins d’arrosage. Dans la même veine, ne pas couper plus du tiers de la longueur des brins d’herbe et conserver la hauteur de son gazon à un minimum d’environ 8 cm permettent de mieux protéger la base. Cette hauteur permet également à certaines fleurs, comme le trèfle et le thym, de fleurir en parallèle.

Une plus large diversité quant à la composition d’une pelouse protègera également la surface contre une infestation potentielle.

Dans le même ordre d’idées, il existe de nombreuses alternatives écologiques à l’utilisation des pesticides. Bien aérer sa pelouse, arracher manuellement certaines mauvaises herbes ou les ébouillanter lorsqu’elles sont situées entre les pavés sont des initiatives qui permettent notamment de diminuer la présence de mauvaises herbes. Attention toutefois : quelques plantes peuvent être toxiques. Parce que mieux vaut prévenir que guérir, consultez les meilleures pratiques en la matière avant de vous y mettre.

Actions de la Ville

Parmi les actions de l’administration municipale, la Ville a mis en place un préfleuri au parc de la Côte Richelieu. Constitué de plusieurs plantes différentes, le pré est un repère de choix pour les pollinisateurs tout au long de la saison active. Sur le plan des opérations de tonte, de nombreuses fauches de talus et de terrains vacants ne se font également pas avant la fin mai ou le début du mois de juin.

Une attention particulière est également portée quant aux choix des arbres municipaux à planter sur le territoire. Dans les six dernières années, la Ville a planté plus de 3 000 arbres de différentes espèces, dont des bouleaux, des érables, des tilleuls et des arbres fruitiers.

Une responsabilité collective

À la lumière de ce qui précède, force est de constater que prendre soin des insectes pollinisateurs n’est pas sorcier. Que ce soit en espaçant les tontes ou en favorisant la diversité des plantes sur notre terrain, les bonnes pratiques sont nombreuses et faciles à mettre en place.

Il s’agit d’une responsabilité collective où chaque petit geste a un impact positif sur ces espèces, et sur la nôtre.

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