Le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Solidarité sociale, Denis Trudel, a déposé le 11 avril un rapport qui révèle la sévérité et l’ampleur de la crise du logement.
Fruit d’une consultation menée à la grandeur du Québec durant un an, ce rapport dresse un portrait exhaustif de la crise et propose des solutions à mettre de l’avant le plus rapidement possible. Le député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, enjoint Ottawa de cesser de s’ériger en obstacle par ses ingérences et d’arrimer ses programmes à ceux du Québec qui doit avoir toute la latitude pour régler efficacement cette crise.
Le député de Longueuil – St-Hubert et son équipe ont parcouru le Québec afin de dresser un portrait clair de cette crise du logement qui frappe durement partout, dans toutes les régions. Ils sont allés à la rencontre des députés de Berthier-Maskinongé, de Joliette et de Trois-Rivières et des organismes lanaudois et mauriciens qui travaillent sur le terrain, qui sont non seulement des témoins clés de cette crise, mais qui en connaissent les solutions.
« Les personnes que nous avons rassemblées autour des tables de discussion ont pu aviser le Bloc Québécois des défis régionaux et nous proposer des solutions à porter au gouvernement à Ottawa. Mon collège est revenu avec toute une boîte à outils de nos rencontres à Joliette avec des intervenants de Lanaudière et de D’Autray et de celle à Trois-Rivières où les représentants de la MRC de Maskinongé étaient présents. Au lieu de faire des visites dans les régions du Québec en vue d’élections hypothétiques, mes collègues et moi, on travaille nos dossiers, on prend le pouls de nos localités, on entame des réflexions porteuses et on compile des pistes de solution. C’est ça le travail d’élus qui sont dignes de la confiance de la population. On peut scander bien des slogans, mais ça ne règle pas la crise du logement », signale Yves Perron.
De nombreux exemples de situations déplorables liées à la crise du logement ont été donnés à M. Trudel et son équipe lors de ces deux visites.
« L’équipe d’Escouade Itinérance, par exemple, nous a informés que des mères dormaient encore dans leur voiture avec leurs enfants faute de disponibilité de logements abordables. On est en 2024 dans un pays du G7, ce genre de situation est inacceptable. Le gouvernement fédéral doit cesser d’empiéter dans les champs de compétences du Québec en finançant des programmes qui sortent de ses juridictions et transférer l’argent nécessaire pour accélérer la construction de logement social dans nos municipalités », conclut le député de Berthier-Maskinongé.
Les 12 pistes de solutions du Bloc Québécois :
- L’augmentation du financement dédié au logement social et communautaire.
- La simplification des programmes et l’arrimage avec les programmes du Québec.
- La poursuite d’un objectif de 20% des logements sociaux et communautaires.
- La mise en place d’un fonds d’acquisition pour le secteur social et communautaire.
- La réduction des taux d’intérêt pour la construction de logements sociaux et
abordables pour les personnes à faible revenu.
- La création d’un programme de prêts à bas taux pour les premiers acheteurs.
- La mise en place d’actions concrètes pour contrer la financiarisation (faire en sorte
que les logements ne soient plus l’objet de spéculation).
- La redéfinition du terme « abordable » dans les programmes qui répond aux
besoins des ménages et des différentes régions du Québec.
- Le renforcement de la loi « anti-flip » en augmentant à deux ans ou plus la période
pendant laquelle un propriétaire doit conserver sa maison ou ses propriétés pour bénéficier de l’exemption de gains en capital sur les profits de la vente, sauf exception.
- L’augmentation et l’indexation du seuil des coûts de rénovation permis par porte pour les HLM sous convention.
- Rendre accessibles plus de terrains et de bâtiments dans le programme des terrains fédéraux.
- L’augmentation, la pérennisation et l’indexation du financement en itinérance.
Consulter l’ensemble du rapport de Denis Trudel sur le logement