La semaine dernière, je vous expliquais que la fatigue conduit à l’impatience et vous voilà prêt à exploser à la moindre étincelle, vous en prenant aux proches, comme aux inconnus, dans votre vie privée, sociale ou professionnelle. Les solutions sont simples : un esprit sain dans un corps sain, il faut donc prendre soin de vous, tant au niveau de l’alimentation que du repos et du sport.
Autre irritant : le besoin de reconnaissance. Il vous met en colère rapidement, à ce point que l’on peut vous prendre pour une personne développant un problème de santé mentale. Comment ce besoin vous conduit-il à être agressif, à « péter des coches » et comment y remédier ?
Le besoin de reconnaissance
Les parents doivent à leurs enfants reconnaissance, affection et protection pour développer leur confiance et leur estime. Si vous n’en avez pas reçu, peu ou mal, vous voilà dans vos chaussures d’enfant terrifié par le rejet et l’abandon. Vous aurez probablement fait des pieds et des mains pour obtenir le moindre compliment de vos parents qui se seront contentés de vous dire « tu aurais pu faire mieux ». Parti dans la vie en déséquilibre, courant après ce que vous n’avez jamais réussi à attraper (la reconnaissance), vous êtes de plus en plus enragé : vous ne tombez que sur des gens qui ont les mêmes comportements que vos parents et qui, au lieu de vous reconnaître comme la personne bien que vous êtes, vous rejettent ou/et vous trahissent.
Essayant à tout prix d’acheter l’amour que vous n’achèterez jamais, vous vous brûlez les ailes, le cœur, vos valeurs et parfois même votre argent pendant que la rage continue d’augmenter. Après tout ce que vous avez fait pour ces personnes, comment est-il possible qu’elles ne vous reconnaissent pas, ne vous aiment pas, ne vous encensent pas ?
Parce que vous vous adressez à des handicapés de la vie qui ont été programmés à tout prendre à celui qui, comme vous, donne tout. Et le cercle vicieux vous envoie par le fond… Plus vous avez besoin de reconnaissance, moins vous en avez, car, vous tombez sur des gens incapables de vous en donner. Vous passez donc d’un comportement d’adulte à un comportement d’enfant (l’enfant intérieur) en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et vous voilà prêt à agresser n’importe qui sous prétexte qu’il ne voit pas qui vous êtes.
En couple, avec vos amis ou dans l’environnement professionnel, vous vous cassez les dents sur des gens que vous servez (être au service de) au lieu de leur rendre service (vous respecter) et vous rendant esclave pour qu’ils vous aiment, faisant des pieds et des mains pour être apprécié, vous explosez quand votre objectif n’est pas atteint. Qui respecterait un esclave ? Habitué à dire « après tout ce que j’ai fait pour toi » , vous enragez qu’on ne vous le rende pas. L’impuissance et l’injustice accumulées depuis votre plus tendre enfance, en plus de la peur de la solitude et du rejet vous poussent à vous sentir abandonné dès qu’on ne répond pas à votre sollicitude et à vos sollicitations. Ça peut pousser à frapper celui ou celle qui ne vous reconnaît pas, jusqu’à avoir envie de tuer… C’est bien ce qui m’est arrivé, courant après cette simple phrase « que tu es généreuse, Pascale » . J’ai tout prostitué pour l’obtenir sans succès de la part des deux ex-conjoints qui ont partagé ma névrose par le passé. Aujourd’hui, je souris quand on me le dit, surtout que je ne fais rien pour le provoquer. Cependant, je l’apprécie. Recevoir de la reconnaissance est un plaisir, mais n’est pas un objectif : puisque je me reconnais, je n’éprouve pas le besoin que les autres le fassent pour moi.
Les solutions
Ce fort besoin de reconnaissance est exactement ce qui fait courir 98 % du monde. Ce manque provenant de l’enfance peut être compensé dans la vie d’adulte en développant confiance et estime afin de vous reconnaître vous-même sans avoir besoin du soutien des autres. Au lieu d’essayer d’obliger votre entourage à vous aimer, que diriez-vous de vous respecter et de rendre service quand cela vous convient et refuser quand c’est impossible ? Vous respecter, c’est également respecter les autres en disant un « oui » franc et sincère ou un « non » qui le sera tout autant. L’amour ne s’achète pas, il se gagne, comme le respect. Comment développer confiance et estime ? Avec des exercices que vous trouverez dans mon e-book « Arrêtez de souffrir, construisez votre bonheur » (en vente sur mon site) ou avec un coaching en PNL (programmation neuro linguistique) comme ceux que je propose. Une fois que le besoin de reconnaissance est réglé, vous vivez en paix avec vous-même et avec les autres, vivant selon cette bonne vieille formule que j’aime tant : « What you see is what you get » (ce que tu vois, c’est ce que tu auras) et qui m’aime me suive !
La semaine prochaine, les peurs et les hormones seront traitées.
Lisez la chronique de Pascale Piquet, tous les dimanches !