L’artiste peintre Ani Müller ne cesse de surprendre tant par son dynamisme que par sa créativité et les projets qui lui tiennent à cœur continuent d’affluer de toutes parts. Récemment, l’un de ses projets qui consiste à ouvrir une galerie atelier au cœur de sa résidence a vu le jour, ce qui l’a amené à quitter sa ville natale, Repentigny, pour s’établir dans une maison ancestrale située en Mauricie, plus précisément à Batiscan. Et c’est le début d’une belle aventure pour l’artiste peintre.
Pour Ani Müller, ouvrir une galerie atelier dans la cuisine d’été de sa nouvelle maison ancestrale lui permet enfin d’accueillir ceux et celles qui souhaitent vivre une belle expérience en profitant de ses divers ateliers. « C’est la place idéale pour exposer et recevoir des touristes. Depuis un certain temps, je sentais le besoin de sortir de ma zone et j’ai trouvé la maison de mes rêves en Mauricie. C’est pour moi l’occasion de joindre une plus grande clientèle comme Trois-Rivières et la région de Québec, en plus de celle de Lanaudière », confie-t-elle.
Toutefois, il n’est pas question pour Ani Müller de couper les ponts avec la région de Lanaudière qu’elle aime tant, au contraire : « Je vais continuer d’enseigner deux jours par semaine à Repentigny et de participer à diverses expositions présentées un peu partout. » Elle va aussi poursuivre la participation à des conférences et ateliers de création dans des écoles primaires et secondaires partout au Québec.
Journées portes ouvertes les 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022
Ani Müller profite des Journées de la culture, édition 2022, pour organiser une activité portes ouvertes et permettre la visite de sa galerie atelier dans sa belle maison ancestrale, les vendredi 30 septembre, samedi 1er et dimanche 2 octobre. Ceux et celles qui connaissent l’artiste peintre savent à quel point les relations humaines l’allument. C’est
pourquoi elle participe, depuis 19 ans, à des conférences et ateliers présentés dans le milieu scolaire, mais également dans les Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
Au printemps dernier, son projet artistique inédit de création intergénérationnelle lui a permis de créer un magnifique « pont » entre les générations. Ainsi, 10 jeunes en difficultés d’apprentissage de l’école secondaire l’Horizon étaient jumelés à 10 aînés en début de perte d’autonomie au CHSLD Claude-David de Repentigny. Leur défi? Réaliser une œuvre artistique commune mettant en scène les goûts et aspirations de chacune des générations. Parlant de CHSLD, Ani Müller planche actuellement sur un projet de conférence ouverte au public organisée par l’Université du troisième âge (UTA) sur le site Internet de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), soit L’Intervention artistique auprès des aînés en perte d’autonomie qui sera présentée le 24 novembre prochain (tous les détails pour s’inscrire à la fin du communiqué).
Persévérance scolaire : source d’inspiration
Ani Müller ne s’en cache pas : sortir des sentiers battus est une source importante de motivation et la persévérance scolaire en fait partie. Malgré sa dyslexie et ses difficultés d’apprentissage, en 2018, Ani commence une maîtrise en enseignement des arts à l’UQÀM et, en 2020, elle décide de réorienter son parcours universitaire en optant pour la maîtrise en recherche et intervention en arts visuels auprès des personnes vulnérables.
Aujourd’hui, elle se dit chanceuse d’avoir fait preuve de persévérance, malgré les difficultés d’apprentissage et les embûches à l’école. « J’ai fréquenté l’éducation aux adultes, et je suis très fière de le dire, car ç’a tellement changé ma perspective de vie et mon processus de création. »
La création artistique, on le sait, s’avère aussi un merveilleux moyen de communication et une façon de s’exprimer qui nécessite peu de mots. Et, pour Ani Müller, il n’y a pas de doute : « L’art a toujours été ma lumière au bout du tunnel. » C’est pourquoi l’ouverture de sa galerie et atelier dans sa maison, à Batiscan, se veut dans la même lignée. « Je veux tisser des liens et accueillir ceux et celles qui le désirent à créer dans mon atelier une zone de proximité riche en échanges afin que tous les participants se sentent bien. Je souhaite aussi démontrer que nous avons tous un grand besoin de socialiser et de créer. »