Le Bloc Québécois dit non au projet d’oléoduc Énergie Est

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois - Courtoisie du Bloc Québécois

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Patrick Bonin, environnementaliste et candidat dans la circonscription de Repentigny, se sont rendu à Neuville, à quelques kilomètres à peine du lieu où le projet d’oléoduc Énergie Est traverserait le fleuve Saint-Laurent. Ils souhaitaient ainsi réitérer que le parti indépendantiste ne laissera pas l’Ouest du Canada et Toronto transformer le Québec en une autoroute de pétrole issu des sables bitumineux, le plus polluant qui soit.

« Les Québécois avaient raison il y a dix ans de s’inquiéter de l’oléoduc Énergie Est où auraient coulé 1,1 million de barils de pétrole bitumineux chaque jour à travers notre fleuve. Or, vendredi dernier, à l’invitation d’un Mark Carney qui se fait dangereusement conservateur, les politiciens canadiens prétextaient la menace du président Trump pour inciter les Québécois à sacrifier leurs intérêts et mettre en danger les écosystèmes du fleuve au profit du retour d’un projet comme Énergie Est », a déclaré M. Blanchet.

« C’était une mauvaise idée il y a dix ans et ça l’est toujours. Les Québécois ont raison de choisir leur fleuve, leurs rivières, leur eau potable et leurs écosystèmes. Dans la circonscription de Repentigny, le tracé du pipeline d’Énergie Est représente un risque majeur pour les citoyens puisqu’un tronçon traverserait la rivière L’Assomption, qui alimente en eau potable près de 80 000 citoyens de Repentigny. En cas de déversement, la population sera exposée à une menace de contamination. Face à ce danger, nous croyons qu’il faut absolument fermer la porte à ce projet pour assurer la sécurité des résidents et la protection de notre environnement », a renchérit Patrick Bonin.

« Pour le Québec, il n’y a que des désavantages : l’argent des Québécoises et des Québécois ne devrait pas servir à financer le pétrole de l’Ouest sans parler des conséquences des changements climatiques qui coûtent des milliards de dollars chaque année », a ajouté l’environnementaliste.

Bien qu’il n’y ait pas actuellement de projet concret sur la table pour un oléoduc d’ouest en est, tant les libéraux que les conservateurs se sont avancés en faveur du retour d’Énergie Est. D’abord annoncé en 2013, le projet avait été abandonné en 2017 pour des raisons liées aux coûts, à l’acceptabilité sociale et aux préoccupations environnementales. Il avait été réanimé une première fois par le chef conservateur Andrew Scheer, durant la campagne électorale de 2019, dans le cadre d’un « corridor énergétique ».


Vendredi dernier, Mark Carney relançait officiellement ce « corridor énergétique » dans une rencontre des premiers ministres, incluant un oléoduc ouest-est. M. Carney souligne régulièrement, y compris dans son « plan » détaillé sur son site Web, que « la Constitution du Canada accorde à notre Parlement fédéral le pouvoir de légiférer sur la régulation du commerce et des échanges » dans le cadre de grands projets interprovinciaux et que « bien qu’il soit préférable de travailler en étroite collaboration », Ottawa peut légiférer seul si « l’exercice de ces pouvoirs est nécessaire et approprié pour défendre les intérêts nationaux du Canada ».

« Le Bloc Québécois défendra toujours et sans compromis la souveraineté des Québécois sur leur territoire. Il serait préférable que monsieur Carney le comprenne. Le Québec appartient aux Québécois, le fleuve appartient aux Québécois. Alors pour le Bloc Québécois, Énergie Est, c’est non. Point final. », a conclu Patrick Bonin.

Dernières nouvelles:

ENTREPRENEURS...
Annoncez-vous localement !

450.755.3515