Le gouvernement devra rendre des comptes, croit le Parti Québécois

Paul St-Pierre Plamondon et Joël Arseneau

Le chef du Parti Québécois, député de Camille-Laurin et porte-parole aux Finances, Paul St-Pierre Plamondon, ainsi que le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en Santé, Joël Arseneau, estiment que le gouvernement caquiste doit rendre des comptes sur sa gestion désastreuse des finances publiques, à l’aube d’un budget qui risque de cristalliser les coupes budgétaires caquistes et potentiellement afficher le plus grand déficit de notre histoire.

« L’incertitude avec les États-Unis n’explique pas tout. Des milliards de dollars ont été gaspillés bien avant l’arrivée de Donald Trump. C’est la CAQ qui est responsable de l’argent englouti dans la chute de Northvolt, Lion électrique ou Recyclage Carbone Varennes, du fiasco SAAQclic et de l’explosion des coûts dans la transition numérique du réseau de la santé. C’est la CAQ qui, après 7 ans au pouvoir, doit prendre la responsabilité de ses échecs », affirme le chef péquiste.

EN BREF

  • Le Parti Québécois demande plus de transparence sur les compressions budgétaires ;
  • Paul St-Pierre Plamondon réitère que le gouvernement caquiste doit chiffrer les coûts des refus du fédéral ;
  • Joël Arseneau s’inquiète également du sort des infrastructures hospitalières promises par la CAQ et qui se font toujours attendre.

Au cours de la dernière année, les Québécois ont appris au compte-goutte que le gouvernement coupait 1,5 milliard en santé et des centaines de millions ailleurs pour renflouer les coffres qu’il a vidés. Ces coupures sont réelles et ont des impacts sur la vie des gens, tel que le Parti Québécois l’a démontré. Pourtant, la CAQ refuse toujours de préciser les compressions qu’elle a commandées, et ce malgré les demandes répétées du Parti Québécois en ce sens.

« Ce budget doit être l’occasion pour le gouvernement d’être transparent sur les coupures. Francisation, santé, éducation, aide sociale, culture : la liste des postes budgétaires victimes du couperet caquiste s’allonge pendant que les justifications raccourcissent. Le ministre Girard a la responsabilité de chiffrer clairement ce qui est exigé de chaque organisme et ministère et de détailler l’impact engendré sur les services publics », insiste Paul St-Pierre Plamondon.

L’an dernier, le ministre Girard avait entre autres annoncé l’optimisation de l’action de l’État, qui avait un potentiel prétendu de 2,9 G$ d’économies, d’ici cinq ans. Une reddition de compte de cet engagement doit être faite, jamais la CAQ n’a informé les Québécois de l’impact sur les services.

Par ailleurs, en 2024, le Parti Québécois avait exigé au gouvernement caquiste de présenter une estimation du manque à gagner provoqué par le rejet des revendications légitimes du Québec par le fédéral. Cette demande est restée lettre morte.

« Je le répète, dans le prochain budget, la CAQ doit faire preuve d’honnêteté avec les Québécois en chiffrant la part du déficit qui est attribuable aux refus répétés du gouvernement fédéral. Avant l’élection de 2018, le premier ministre promettait d’aller chercher des milliards de dollars du fédéral, il promettait de faire des “gros gains”. En 2025, on ne peut que constater l’échec total de ses demandes et du nationalisme caquiste. Encore récemment, la CAQ n’a pas réussi à obtenir la participation de 40 % du fédéral dans le tramway, un manque à gagner de 1,5 G$ portant à plus de 15 milliards les refus du fédéral, selon nos calculs », rappelle le chef du Parti Québécois.

Enfin, le parti indépendantiste s’inquiète pour l’avenir des projets de mise à niveau et de construction d’infrastructures hospitalières, pourtant promis par la CAQ.

« Est-ce qu’on va avoir d’autres mauvaises surprises, comme la mise sur pause d’une centaine de constructions et d’agrandissements d’école ? Est-ce que les hôpitaux d’Amos, de Maria, de Drummondville, de Maisonneuve-Rosemont — tous des promesses caquistes — ont une chance de débuter d’ici 2026 ? On en doute, car tout ce que fait ce gouvernement est rédigé sur le coin d’une table. On ne peut pas se fier à la parole de la CAQ, mais est-ce que le ministre des Finances va donner l’heure juste une fois pour toutes dans le budget et la présentation du Plan québécois des infrastructures (PQI) ? On lui demande formellement », conclut Joël Arseneau.

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