Le mariage : pour ou contre ?

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Peut-être avez-vous vécu une mauvaise expérience de mariage (voire plusieurs !) se soldant par un divorce et c’est bien fini pour vous ? Ou encore êtes-vous allergique au mariage, ce n’est pas pour vous ? Ou bien rêvez-vous de vous marier ou vous remarier ? Amusant comme les avis sont partagés sur ce sujet : découvrons ensemble pourquoi.

Vos parents ont fait un mariage heureux

Comme vous le savez probablement, nos perceptions reposent sur nos expériences : si votre famille a toujours fêté Noël d’une façon chaleureuse, vous adorerez cet événement ; mais si ça a toujours été un drame ou un carnage, vous détesterez. Il en va de même pour le mariage : la perception que vous en avez repose sur celui de vos parents. S’ils sont heureux en ménage depuis leur union et que vous avez baigné dans l’amour qu’ils se portent et qui continue à grandir, vous souhaiterez reproduire le même schéma. Vous leur avez peut-être demandé leur secret pour être aussi heureux à deux et ils vous ont peut-être répondu « on a eu de la chance ». Oups ! Ça ne vous a pas aidé… Vous en aurez retiré que c’est un jeu de hasard, comme une loterie et vous aurez joué dans l’espoir de gagner le gros lot, vous aussi. Et peut-être que ça aura fonctionné pour vous, tombant sur la personne avec laquelle vous vivez la même belle histoire que vos géniteurs. Ou alors, le (les) couple que vous avez formé ne fonctionne pas. Mais comme vos parents sont un exemple de pérennité, vous refusez souvent de vous séparer en essayant désespérément d’être à la hauteur de « papa/maman ». Pourtant, la réalité vous a rattrapé et, la mort dans l’âme, vous demandez le divorce.

Vos parents se sont toujours disputés et ont fini par divorcer… ou pas

Si vos parents se disputaient démontrant qu’ils n’étaient pas faits pour être heureux ensemble, ce qui s’est peut-être terminé par un divorce ou encore ce qui aurait dû se terminer par un divorce, vous n’avez pas eu le meilleur exemple sous le nez. Et ils se sont peut-être obstinés un bon bout de temps, vous prenant à témoin, essayant de vous ranger chacun dans son camp : on s’entend que personne ne souhaite tester le mariage, si c’est l’image que vous en avez ? Et les parents répondront « on n’a pas eu de chance », quand l’histoire se sera terminée en bataille rangée. Ou encore l’un trompait l’autre et ça tournait au drame ou l’autre acceptait de fermer les yeux, ce qui provoquait votre mépris. Bref, le mariage représente un piège dans lequel vous n’êtes pas du tout disposé à tomber. Cela peut même se transformer en phobie : la peur de l’engagement en est le premier symptôme.

Votre (vos) mariage s’est soldé par un divorce

Si vous avez vécu une mauvaise expérience, vous mariant avec sincérité et bonheur, alors que vous aviez fait le mauvais choix, tel le corbeau berné par le renard, vous « jurez, mais pas trop tard, qu’on ne vous y prendra plus » (Le Corbeau et le Renard – Jean de La Fontaine). À partir de là, le mariage représente pour vous une série de problèmes à régler et de souffrances à endurer, quand il est temps de divorcer. Et vous ne comprendrez jamais comment deux êtres peuvent dire s’aimer et s’entretuer plusieurs mois ou années plus tard… Pas question de repasser par là, ça a été trop douloureux. Sans compter que vous y avez probablement laissé des plumes sur le plan financier et que votre confiance s’est  peut-être effilochée également.

Mariage = perte de liberté

Liberté, liberté chérie : vous la préservez et le mariage pour vous est synonyme de perte totale de liberté. Sans même l’avoir testé, c’est définitif, personne ne vous passera la corde au cou : rien que l’idée vous plonge dans l’anxiété. Et vous n’en démordrez pas, je le sais. Pourtant, c’est une perte de liberté uniquement pour celui ou celle qui n’est pas capable d’être autonome et de fonctionner par lui/elle-même. Quand deux personnes s’unissent pour la vie, ce n’est pas dans le but de contrôler l’autre ou de se laisser contrôler. Pourquoi perdriez-vous votre libre arbitre, si vous êtes en harmonie avec vous-même et avec votre partenaire ? Mais peut-être vous savez-vous dépendant et avez expérimenté que lorsque quelqu’un entre dans votre vie, vous n’avez plus de sens commun : esclave de l’autre vous devenez, alors qu’il ne vous a rien demandé. Perte d’identité et donc de liberté, la personne devient le centre de votre vie et de vos intérêts, oubliant les vôtres. Alors vous deviendrez un « indépendant affectif », incapable de vous engager.

Le mariage juste pour les romantiques ?

Quand certains sont terrifiés par cette institution, ainsi que nous l’avons analysé jusque-là, d’autres sont portés à se marier, même après un échec ou deux précédemment. Il est certain que nombreux sont ceux et celles qui n’ont toujours pas compris que quelque chose clochait et vont continuer à faire le mauvais choix en croyant systématiquement que cette fois-ci, « ce sera le bon/la bonne », arrivant toujours au même résultat (l’échec) sans se poser de question. « Cent fois sur le métier remettait votre ouvrage » (Boileau), ce qui est censé vous permettre d’améliorer vos stratégies. Mais vous êtes plutôt du style « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise » (La Fontaine). Elle s’est brisée à chaque fois et pourtant vous repartez pour un tour. Peut-être est-il temps de vous poser pour réfléchir aux raisons qui font échouer toutes vos tentatives… Dépendance affective ?

Quand l’un veut se marier et l’autre pas…

La situation la plus frustrante est bien de vouloir se marier et faire face à un(e) traumatisé(e) du mariage qui a exclu cette possibilité et vous l’a annoncé dès le début. Libre à vous de croire qu’à un moment ou un autre, son avis sera différent. C’est un pari que très peu arrivent à gagner… Et vous prenez ce refus comme un rejet, comme si vous n’étiez pas assez important(e) pour votre partenaire qui refuse de s’unir à vous devant Dieu et les hommes ou simplement devant Monsieur le Maire. Si c’est important pour vous et pas pour l’autre, ça crée une tension dans le couple. Cela repose sur vos visions différentes du mariage et ce n’est pas parce qu’on ne veut pas vous épouser qu’on ne vous aime pas : on a tout simplement un trauma au niveau du mariage ou la vision qu’il s’agit d’une cérémonie sans importance. D’ailleurs, ce sont souvent les femmes qui rêvent d’un mariage de princesse depuis leur plus tendre enfance. Les actes parlent souvent bien plus d’amour que le certificat qu’on vous remet, une fois la bague au doigt. Le pire, c’est que le couple peut tourner au cauchemar dès que les vœux sont prononcés, alors qu’en union libre, tout était parfait ! Un déclic inconscient peut se faire dans la tête et prenant l’autre pour acquis, coincé, on ne fait plus d’effort pour convaincre l’oiseau de rester dans le nid, pensant qu’il ne peut plus s’envoler…

Les secrets d’un mariage réussi

Vous ne pouvez nier que certains mariages fonctionnent et sont très heureux. Le secret étant de tomber sur la personne qui vous correspond et que vous aurez choisie et vice versa : qui se ressemble s’assemble. Ce n’est pas un jeu de hasard ni une loterie, c’est une stratégie* : mieux vaut savoir choisir pour « assurer le coup » au maximum. Normalement, plus vous connaissez quelqu’un, plus vous l’appréciez et plus vous l’aimez dans le cadre de la vie privée. Donc, quand votre partenaire de vie vous correspond à tous points de vue, les papillons en prime, votre relation s’épanouira dans une sphère de confiance, de respect, d’admiration et de complicité. Et le mariage devient naturel représentant la suite logique des choses : un genou à terre, une bague de fiançailles à la main, pour faire la grande demande avec sincérité. Quand les deux amoureux sont sur la même longueur d’onde, la réponse qui fuse sera le « ouiiiiiiiiiiiiiiiii » ! 

Mon mariage n’a tenu que trois semaines avant que mon mari ne déserte la maison et finisse par prendre maîtresse. Et j’ai mis plus de deux ans à divorcer, le futur ex-époux s’y refusant. Quand j’aurai rencontré le meilleur des hommes pour moi, dans les meilleures conditions qui soient, le mariage sera tout à fait une option, mais pas une obsession : Je ne me suis pas trompée d’acte, je me suis trompée d’acteur !

*Voyez le livre : « Gagnez au jeu des échecs amoureux » (Béliveau éditeur)

Pascale Piquet, la spécialiste de la dépendance affective et du Bonheur !

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