L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) constate que les promesses pour les aînés sont peu nombreuses lors de cette campagne fédérale.
L’organisme a évalué les propositions des principaux partis politiques pour ce groupe de la population et constatent que les aînés, représentant 20% de l’électorat, n’ont été que très peu courtisés dans cette campagne.
Les deux formations politiques proposant le plus de mesures intéressantes sont le Bloc Québécois (BQ) et le Parti libéral du Canada (PLC), qui ont tous deux faits des propositions pour les aînés qui correspondent aux revendications de l’AQDR. Toutefois, globalement, les propositions développées par les différents partis démontrent que la clientèle aînée ne figuraient pas dans les priorités des différents partis politiques.
Le Bloc Québécois (BQ) propose d’augmenter de 10 % la Sécurité de la vieillesse pour tous les aînés de 65 ans et plus, à hausser le seuil de revenus à l’abri de l’impôt à 6 500 $, et à instaurer un crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience. Le parti propose aussi d’augmenter le crédit pour soins à domicile et réviser l’indexation des prestations.
Le Parti libéral du Canada (PLC) propose pour sa part d’augmenter de 5 % le Supplément de revenu garanti (SRG) pour soutenir les aînés à faible revenu, de protéger les épargnes-retraite en réduisant le retrait obligatoire des FERR, et de faciliter l’accès aux prestations grâce à la déclaration de revenus automatisée. Le parti veut également accélérer la construction de logements abordables pour les aînés.
Le Parti conservateur du Canada (PCC) propose d’augmenter à 34 000 $ le revenu non imposable des aînés qui travaillent et de leur permettre de cotiser à un REER jusqu’à 73 ans, plutôt que 71 ans. Ils veulent aussi durcir les lois sur la fraude bancaire.
Le Nouveau Parti démocratique (NPD) n’a présenté aucune mesure spécifique adressée aux aînés, à l’exception d’une augmentation du Supplément de revenu garanti (SRG). Le parti n’a toutefois pas spécifié de combien l’augmentation sera.
« Élection après élection, on répète qu’on oublie les aînés. Cela peut sembler redondant, mais c’est parce qu’on est très en retard sur cet enjeu. Les moins nantis d’entre eux sont proportionnellement plus touchés par l’inflation et on doit les aider davantage. Or, l’exercice que nous avons effectué montre que les partis se sont en général très peu préoccupé de cette question », martèle le président de l’AQDR, Pierre Lynch.
L’AQDR souhaite que le prochain gouvernement consacre davantage d’énergie à développer des propositions pour aider les aînés les plus vulnérables et offrir du soutien à cette partie importante de la population, notamment en contexte d’incertitude économique, de menaces de tarifs et de hausses du coût de la vie.
L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a pour mission la défense collective des droits économiques, politiques, sociaux et culturels des personnes à la retraite et à la préretraite. Elle porte leur voix sur la place publique, représente leurs droits et agit comme moteur de changement pour l’amélioration de leur qualité de vie. L’AQDR représente plus de 30 000 membres regroupés en 41 sections locales, partout au Québec.