Le Service de sécurité incendie a déposé, ce soir à la séance publique du conseil municipal, son rapport annuel d’activités pour 2021. Ce rapport sera transmis à la ministre de la Sécurité publique comme le prévoit la Loi sur la sécurité incendie.

« Ce rapport traite des interventions, de la formation de notre personnel, de l’entretien des équipements et de la prévention. On y constate que notre Service a connu, comme toute la société, des enjeux reliés à la pandémie et aux mesures sanitaires. Et que, malgré ces enjeux, notre équipe a réussi à maintenir un excellent niveau de service afin de protéger notre population », indique le conseiller Guy Arseneault, président de la Commission de sécurité incendie et de sécurité civile.

Interventions
En 2021, le Service de sécurité incendie a répondu à des appels nécessitant un total de 888 interventions. Il s’agit d’une légère diminution de 5,8 % en comparaison avec les 943 interventions de 2020. Parmi ces interventions, 83 concernaient des incendies de bâtiments comparativement à 77 incendies en 2020, soit une légère hausse de 7,8 %.

Malgré cette petite augmentation des interventions pour des incendies de bâtiment, on remarque une baisse significative des pertes matérielles de 23,3 % sur 2021, si on excepte le cas particulier de l’incendie du Walmart.

Les données sur le déploiement de la force de frappe lors des incendies démontrent que dans 81 % des cas, nous avons eu huit pompiers en 15 minutes. Toutefois, l’objectif des dix pompiers en 15 minutes demeure difficile à réaliser sur un territoire aussi vaste que celui de Shawinigan. Cet objectif a été atteint à 21 % en 2021.

Formation et entretien des équipements
En 2021, 100 % des 27 pompiers et des 17 officiers avaient une formation conforme avec le règlement sur les conditions pour exercer dans un service de sécurité incendie municipal.

De plus, les équipements requis pour effectuer les interventions ont été entretenus avec rigueur. En effet, 100 % des 29 véhicules d’urgence qui composent la flotte du Service ont passé avec succès les essais et les vérifications requises. On a également réalisé les attestations de performance avec des essais de pompage sur les neuf véhicules qui ont ces équipements. Des tests complémentaires ont finalement été réalisés avec succès sur les quatre pompes portatives que compte le Service.

« Il y a eu un important travail réalisé avec le Service des travaux publics pour s’assurer de faire les inspections sur l’ensemble des véhicules d’urgence. De plus, une analyse serrée du nombre de véhicules requis est en cours pour optimiser la flotte », ajoute le directeur du Service de sécurité incendie, Patrick Lalonde.

Notons également que le programme d’aménagement et d’inspection des points d’eau (bornes sèches) a été réalisé avec succès sur l’ensemble des 7 points d’eau situés sur le territoire.

Le Service s’est également assuré au remplacement des habits de combat qui doivent avoir moins de 10 ans d’usure. Il s’agit d’un investissement important pour la sécurité des pompiers, puisque chaque habit (pantalon, veste, casque et gants) peut coûter près de 3 000 $. En 2021, 93 habits de combat étaient toujours conformes et les six habits qui devaient être remplacés ont été acquis.

De plus, le programme d’acquisition et d’entretien des appareils de protection respiratoires isolants autonomes (APRIA) a permis de tester avec succès 44 des 45 appareils. Il y en a un qui n’est pas en service et qui sera testé cette année. On a également vérifié 110 des 111 cylindres des APRIA. Un cylindre est manquant au registre; il a probablement été récupéré par erreur par un autre service lors d’une intervention commune. Notons que 12 des 111 cylindres ont été achetés en 2021.

Prévention
« Les trois programmes de prévention ont été plus difficiles à réaliser en 2021. Une réorganisation des effectifs dans l’équipe, un changement de technologie, les enjeux reliés aux mesures sanitaires et aux absences dues à la COVID n’ont pas permis de rencontrer nos objectifs. Mais nous comptons bien nous reprendre au cours des quatre prochaines années », reconnaît le directeur Patrick Lalonde.

Pour le programme sur l’installation et la vérification du fonctionnement d’avertisseurs de fumée, l’objectif est de visiter 13 800 logements (portes) de 2021 à 2025. Pour 2021, l’objectif de 1 620 visites a été atteint à 29 %. Il faudra donc répartir sur les quatre prochaines années les visites qui n’ont pas été effectuées cette année.

Quant au programme d’inspection périodique des risques plus élevés, qui vise plus particulièrement les immeubles de six logements et plus, les commerces, les industries et l’institutionnel, l’objectif d’ici 2025 est de procéder à 5 180 visites. Cette année, les pompiers n’ont pas été en mesure de débuter ces inspections avant le mois de septembre, à cause de la COVID et des nombreuses mesures sanitaires. De sorte que 17 % des 1 036 visites prévues en 2021 ont été réalisées.

Le Service a pour objectif de faire des visites préventives pour confectionner des plans d’intervention particuliers pour les bâtiments à risques élevés. Il a actuellement 108 plans qui doivent être mis à jour et 217 nouveaux plans à réaliser pour un total de 325 d’ici 2025. Pour 2021, aucun plan n’a été effectué.

« Nous avons fait un transfert technologique pour notre plateforme numérique des plans. Cette migration technologique sera terminée en 2022. Nous avons donc décidé de réaliser ces plans d’interventions au cours des quatre prochaines années », explique le directeur Patrick Lalonde.