La Fédération de la relève agricole (FRAQ) accueille favorablement les avancées de la nouvelle politique bioalimentaire, mais tient à souligner certaines lacunes importantes qui risquent d’entraver l’atteinte des nouvelles cibles.
Bien que la nouvelle politique bioalimentaire vise à appuyer la relève, elle a réduit le nombre de cibles à atteindre, ce qui manque encore une fois d’ambition. Malgré les appels répétés de la FRAQ et de nombreux autres partenaires et acteurs du monde agricole, les ressources allouées au MAPAQ dans le dernier budget demeurent cruellement insuffisantes. Si le gouvernement souhaite réellement appuyer son ministre dans l’atteinte des cibles qu’il s’est fixées, il doit impérativement intensifier ses investissements en agriculture. Rappelons que moins de 1 % du budget provincial est dédié à l’agriculture.
«Larelèvepeinedéjààrejoindrelesdeuxbouts! Danslecontexteactuel,sonaccèsaux marchés est un parcours à obstacles sans fin dont la seule solution est l’endettement, qui atteint maintenant les 29 % chez la relève, la nouvelle politique nous réimpose les conditions qui nous freinent déjà. On s’attendait à plus, point final. », Leïla Arbour, productrice ovine et 2e vice-présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec
Rappelons que l’accès aux terres constitue l’un des principaux obstacles auxquels fait face la relève. La FRAQ réitère sa position : le gouvernement doit s’engager à protéger toutes les terres agricoles, plutôt que de se limiter aux classes 1 à 4, la cible de la nouvelle politique. La relève attendra avec impatience les actions concrètes pour les appuyer adéquatement.
« Nous collaborons et continuerons de collaborer activement avec le gouvernement afin de mettre en place les mesures nécessaires pour améliorer les conditions de la relève. Confrontée quotidiennement aux réalités du transfert et/ou du démarrage agricole, elle est la mieux placée pour témoigner de la manière dont les instances politiques peuvent mieux la représenter, contribuant ainsi à assurer la prospérité du secteur », David Beauvais, président de la Fédération de la relève agricole du Québec.
À un an des prochaines élections, la FRAQ interpelle la classe politique et la population : les producteurs et productrices de la relève doivent être au cœur des politiques publiques qui définissent leur quotidien. Aucune grande orientation ne peut être viable sans la participation de la relève agricole. Pour bâtir une agriculture forte, durable et réaliste, il faut non seulement être plus attentif à ceux et celles qui vivent l’agriculture au quotidien, mais aussi intégrer pleinement leur réalité dans chaque décision.
Porte-parole de la relève agricole au Québec, la FRAQ compte plus de 2100 membres et 13 syndicats affiliés partout au Québec. Sa mission est de rassembler les jeunes passionnés d’agriculture et de défendre leurs intérêts, d’améliorer les conditions d’établissement en agriculture, d’attirer la nouvelle génération en agriculture, en plus de travailler à une meilleure information et préparation de ces jeunes.
