Près d’une soixantaine de personnes ont participé à la séance d’information concernant le projet de développement du parc industriel Carrefour 40-55. En tête des éléments qui leur ont été présentés : la volonté de concilier la protection de l’environnement et le développement économique.
Innovation et Développement économique Trois-Rivières a créé une foire aux questions rassemblant les principaux points concernant le projet.
Opportunité économique majeure : optimiser et développer
Les participantes et participants ont ainsi pu apprendre que la demande pour des terrains à vocation industrielle a connu une croissance. Suivant les plus récentes tendances, Innovation et Développement économique Trois-Rivières (IDE Trois-Rivières) prévoit en effet des besoins en développement d’un peu plus de 100 hectares.
Depuis 2018, dans une volonté d’optimiser les espaces existants, IDE Trois-Rivières a déployé une stratégie de récupération des friches, une initiative visant à acquérir des immeubles abandonnés ou sous-utilisés afin de les rénover et d’y installer de nouvelles entreprises. Offrant un meilleur contrôle sur le développement des zones industrielles, cette stratégie a permis à ce jour d’héberger 40 nouvelles entreprises manufacturières et technologiques ainsi que 35 entreprises en démarrage. À elle seule, cette initiative ne permet toutefois pas de combler tous les besoins issus de secteurs d’activités variés, si bien qu’il est maintenant nécessaire de se tourner vers de nouveaux terrains.
Actuellement, le parc industriel Carrefour 40-55 est le seul site où il est possible d’accueillir de nouvelles entreprises manufacturières, les autres parcs industriels du territoire étant au maximum de leur capacité. Il accueille actuellement une trentaine de PME, générant à elles seules 800 M$ en retombées économiques et 2500 emplois. Si l’expansion va de l’avant, IDE Trois-Rivières estime qu’une cinquantaine de nouvelles entreprises, majoritairement dans les domaines des technologies environnementales et des énergies vertes, pourraient s’y ajouter au cours des 20 prochaines années.
Concilier développement et environnement : une priorité
Au cours de la présentation, les représentants de la Ville ont démontré la rigueur environnementale des démarches. Le projet d’expansion a été réfléchi afin de sauvegarder un maximum de milieux humides. Le projet entraîne la perte de 15 hectares de milieux humides, mais aussi la protection de 83,1 hectares, dont 28,1 hectares de tourbières qui sont d’importants milieux agissants comme puits de carbone. Ce sont donc 79 % des milieux humides et 93 % des tourbières qui seront protégés, soit l’essentiel de la valeur écologique du milieu. La Ville estime que l’impact environnemental serait équivalent, voire pire, si d’autres terrains potentiels pour accueillir un parc industriel de cette importance avaient été ciblés.
La réglementation entourant ces zones a également été présentée lors de la séance. La population a pu y apprendre que de nombreuses mesures sont mises en place par IDE Trois-Rivières pour limiter l’étalement de ces parcs, mais également pour en assurer un développement durable. Par exemple, selon la Politique de vente des terrains, les nouvelles constructions doivent notamment s’inspirer de la certification LEED, conserver une couverture végétale supérieure à 10 % et recourir à l’utilisation de panneaux solaires.
Toutes les nouvelles entreprises souhaitant acquérir un terrain dans le parc industriel Carrefour 40-55 doivent également compléter un bilan social et environnemental de leurs activités pour démontrer qu’elles appliquent les meilleures pratiques à cet égard. Par ailleurs, la Ville n’écarte pas la possibilité de travailler un projet de mise en valeur des zones protégées afin de les rendre accessibles à la population, notamment pour des activités de plein air. Mentionnons finalement que la planification de la gestion des eaux pluviales et sanitaires a déjà été réalisée par la Ville.
Prochaines étapes
Soucieuse de procéder au développement du parc en minimisant les impacts environnementaux, la Ville s’est déjà assurée de faire toutes les analyses et démarches nécessaires afin d’obtenir le certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement en 2014 qui, huit ans plus tard, demeure en tous points valide.
Si le conseil municipal choisit d’emboîter le pas au projet déjà inscrit au schéma d’aménagement de la Ville, la prochaine étape consistera à adopter le règlement d’emprunt dans une séance future. Ce règlement d’emprunt permettra de réaliser des travaux visant à préparer le terrain pour recevoir les éventuelles infrastructures.