En séance publique cet après-midi, le Comité de démolition de la Ville a donné son accord afin qu’un permis de démolition soit émis pour la vespasienne du parc Antoine-St-Onge. Reconnaissant la valeur hautement patrimoniale du bâtiment, le Comité indique, du même souffle, que les coûts de restauration dépassent de 34 % l’enveloppe budgétée pour ces travaux.
« Le patrimoine est un sujet qui me tient à coeur et cette décision m’attriste », explique la conseillère du district Almaville et présidente du Comité de démolition, Josette Allard-Gignac. « Par contre, la gestionnaire en moi doit prendre une décision et mon vote permettra au processus de se poursuivre. Les citoyens ont encore 30 jours pour faire part de leur commentaire. »
« Je suis aussi déçu par ce dénouement », poursuit le conseiller du district et membre du Comité de démolition, Jean-Yves Tremblay. « Des investissements auraient dû être faits par le passé, mais cela n’a pas été le cas. Aujourd’hui, on se retrouve avec une structure de 1939, non chauffée et aujourd’hui mal en point, qui ne répond plus aux normes ni aux attentes des citoyens. Pour ces raisons, d’un point de vue de saine gestion des finances publiques, le Comité de démolition autorise l’octroi d’un permis de démolition. »
Il faut aussi préciser que la construction de la nouvelle piscine est liée au bâtiment de service puisque tout l’équipement de fonctionnement y sera installé. Cet élément a donc été pris en considération afin de permettre aux citoyens de retrouver le plus rapidement possible un site de baignade.
Comme mentionné en séance, un droit de révision de 30 jours s’applique. Toute personne intéressée a jusqu’au 14 mai pour demander une révision de la décision en écrivant au Service du greffe et des affaires juridiques de la Ville : greffe@shawinigan.ca. À la fin de la période, s’il y a eu demande de révision, le conseil municipal évaluera le dossier et prendra une décision finale en séance publique.
Rappelons qu’après vérification auprès du ministère de la Culture et des Communications, le bâtiment n’est pas classé patrimonial.
Shawinigan et son patrimoine bâti
Dans les dernières années, la Ville de Shawinigan a hérité de bâtiments à la suite de cession de terrains ou d’acquisitions à faibles coûts. Les bâtiments acquis de cette façon sont généralement en très mauvais états, donc difficiles à conserver. Cela mène généralement à la démolition, comme ç’a été le cas pour le Roxy.
Toutefois, pour ses propres bâtiments municipaux patrimoniaux, la Ville reconnaît l’importance du patrimoine pour le sentiment d’appartenance des citoyens, l’esthétique et la symbolique. C’est la raison pour laquelle de nombreux investissement ont été faits dans les dernières années pour recycler ou restaurer des bâtiments, comme le démontre le tableau ci-joint :
Bâtiment | Année de rénovation | Investissement ($) |
Aqueduc municipal (réservoir Grand-Mère) | 2024 | 680 000 |
Station de pompage de l’avenue des Hêtres | 2024 | 347 000 |
Hôtel de ville | 2024 | 250 000 |
Centre communautaire Bruno-Rivard | 2021 | 547 000 |
Ancien hôtel de ville de Shawinigan-Sud | 2021 | 53 000 |
Centre communautaire Saint-Jean-des-Piles | 2021 | 50 000 |
Centre communautaire Odilon-Sauvageau | 2017 | 137 000 |
Caserne Saint-Marc | 2015 | 4,7 M |
Vespasienne du parc Saint-Maurice | 2013 | 570 000 |
Centre d’entrepreneuriat Alphonse-Desjardins Shawinigan | 2012 | 4 M |
Maison de la culture Francis-Brisson | 2012 | 4 M |
La Ville met également à la disposition des citoyens un programme de mise en valeur des bâtiments patrimoniaux (règlement SH-567). Ce programme prévoit une aide financière aux propriétaires de bâtiments patrimoniaux visés dans l’inventaire du patrimoine bâti.
Finalement, il faut aussi mentionner que plusieurs autres bâtiments à caractère patrimonial ont été restaurés dans les dernières années à Shawinigan, qu’on pense à l’ancien aréna Jacques-Plantes, au Shawinigan High School, à la Coopérative Le Rocher de Grand-Mère ou à Espace Shawinigan.