L’imposition de tarifs douaniers par la nouvelle administration américaine aura des impacts significatifs sur les entreprises de la région, nos travailleurs, les producteurs agricoles et notre économie.
À titre d’entité administrative regroupant les 17 municipalités de son territoire, la MRC de Maskinongé surveille la situation de près et invite la population à encourager les entreprises québécoises et canadiennes.
Rappelons que tous les biens canadiens, à l’exception de l’énergie et du pétrole, se voient imposer un tarif douanier de 25 %. « Les nouvelles mesures du président Donald Trump vont nous toucher d’une manière ou d’une autre. Face à ces tarifs douaniers, je crois qu’il est important de se serrer les coudes, de s’unir et de travailler à minimiser le plus possible les effets de cette surtaxe localement. », mentionne M. Paul Carbonneau, préfet de la MRC de Maskinongé et maire de la Municipalité d’Yamachiche.
La MRC de Maskinongé rappelle que les entreprises et producteurs de la région peuvent bénéficier gratuitement de l’aide et de l’accompagnement offerts par les professionnels de son Service de développement économique et du territoire (SDET). Signe que l’équipe ne prend pas les décisions du président Trump à la légère, elle compte mettre en place un comité de vigie, composé d’intervenants et de partenaires du milieu, afin d’identifier les mesures à prendre pour réduire les contrecoups de ces tarifs douaniers sur l’économie locale et regrouper les préoccupations des entreprises de la région.
De plus, un sondage sera envoyé à bon nombre d’entreprises du territoire afin d’évaluer l’impact potentiel des changements tarifaires imposés par les États-Unis. Les résultats aideront à déterminer les mesures à mettre en place pour mieux accompagner les entreprises de la région face aux bouleversements économiques anticipés.
D’ailleurs, le Carrefour Québec international (CQI), un organisme économique partenaire de la MRC, est toujours disponible pour répondre aux questions des entreprises de la région relativement aux tarifs douaniers. Celles-ci peuvent aussi profiter de l’expertise du CQI pour développer de nouveaux marchés dans un objectif de diversification.
Enfin, les membres du comité travailleront également à déployer des initiatives visant à soutenir les citoyens et leur pouvoir d’achat.
Malgré les incertitudes qui persistent dans plusieurs secteurs d’activité et les difficultés à évaluer les impacts qu’auront ces décisions, M. Carbonneau estime que les gouvernements provincial et fédéral devront se tenir debout devant son plus important partenaire commercial. « Comme préfet, je suis en communication avec nos députés ainsi qu’avec l’Union des producteurs agricoles (UPA). Je pense à nos citoyens et à nos travailleurs. Il est important de travailler dans la même direction et de trouver des solutions. C’est ensemble que nous serons beaucoup plus efficaces. », termine-t-il.
« Les nouvelles barrières tarifaires américaines sont un coup dur pour nos entreprises et nos travailleurs, mais mon gouvernement et moi serons là pour les soutenir. Nous suivons la situation de près et mettons en place des mesures pour protéger notre économie. Nous ferons entendre la voix de nos entrepreneurs et de nos travailleurs pour que les décisions prises reflètent leurs réalités et leurs besoins. Plus que jamais, il faut se serrer les coudes, privilégier nos produits locaux et défendre nos intérêts avec détermination. », commente M. Simon Allaire, député de Maskinongé.
« L’équipe des élus de la région est au travail pour protéger nos gens et minimiser les impacts des nouveaux tarifs. Nous devons travailler ensemble de façon intelligente et mesurée. Il faut des mesures pour aider nos entreprises et citoyens les plus vulnérables, mais il faudra aussi voir à diversifier nos marchés à plus long terme. », souligne M. Yves Perron, député de Berthier-Maskinongé.
L’Union des producteurs agricoles (UPA) se dit également préoccupée par la situation actuelle et joint sa voix aux élus locaux. « Les politiques tarifaires ont, ou auront des impacts concrets à court terme pour les entreprises agricoles, agroalimentaires et forestières de notre région et de partout ailleurs au Canada. Dans ce contexte, il est primordial de favoriser plus que jamais les aliments produits et transformés localement. Parallèlement, l’Union des producteurs agricoles est activement mobilisée à défendre nos entreprises sur la scène internationale pour qu’elles puissent continuer d’assurer la sécurité alimentaire de tous nos citoyens. », indique M. Martin Marcouiller, président de la Fédération de l’UPA de la Mauricie.